Pics d'ozone et emballée du mercure, le Centre-Ouest comme le reste du pays a appris depuis 2003 à se protéger lors des périodes de canicule.
Blois, Tours, Orléans : la carte des pics d'ozone s'était élargie à la région Centre hier, rejointe dans la journée par la région lyonnaise, une abonnée de ce tableau de vigilance.
En parallèle, l'alerte caniculaire, déclenchée avant-hier sur sept départements méridionaux, reste maintenue au niveau orange jusqu'à vendredi soir. Le confirmant en soirée hier, Météo France n'envisageait pas de baisse significative de la température avant la nuit prochaine. Le Sud-Ouest et le Centre-Est seront les premiers concernés avec le passage attendu d'un épisode pluvio-orageux.
Si elle impose certaines précautions, cette séquence caniculaire ne semble pas prendre, toutefois, les proportions d'août 2003. Insuffisamment ventilées, hydratées et climatisées, 15.000 personnes, parmi les plus âgées souvent ou les plus affaiblies, avaient été emportées par une brutale vague de chaleur, étirée sur une douzaine de jours.
Dispositif national
Il avait fallu cette hécatombe pour qu'un dispositif national d'alerte et de prévention soit envisagé par les pouvoirs publics. Il est aujourd'hui opérationnel et parfaitement rodé, assure le ministère de la Santé même si les professionnels opérant sur le terrain déplorent toujours un manque de moyens. Ils y pallient par des initiatives de bon sens. Ainsi, à Bourges (Cher), où la température frisait hier les 37 °C en début d'après-midi, les pensionnaires de la maison de retraite de Bellevue ont été réunis et occupés en salle de rafraîchissement jusqu'à l'heure du dîner, bénéficiant de onze degrés de moins. Une transition vers la nuit, stabilisée depuis quelques jours autour de 24 °C.