La campagne d'irrigation se termine en Loir-et-Cher. Elle n'aura pas été trop pénalisée par les restrictions des prélèvements.
L'état de sécheresse n'est pas encore déclaré, cependant une trentaine de départements, pour la majorité située dans la moitié nord du pays, font depuis ces dernières semaines l'objet de limitation dans l'usage de l'eau. Nappes phréatiques et rivières tirent la langue, malaise chronique d'été ensoleillé.
Les restrictions sur les prélèvements ne sont pas considérées comme la conséquence directe d'un épisode de sécheresse mais révèle plutôt un déficit devenu structurel. Dans certains secteurs, malgré une pluviométrie annuelle correcte, dès l'arrivée des beaux jours et de la chaleur, la nécessité d'arroser les cultures provoque ces abaissements des niveaux. Le Loir-et-Cher et seize autres départements dont ceux de la région Centre, connaissent cette situation. Tous sont passés en restriction du premier ou du second niveau, autrement dit dans l'obligation d'appliquer des mesures de limitation des usages entre une journée à sept jours sur sept. « On ne peut pas parler d'une véritable sécheresse », commente Pierre Cormier, président des irrigants de Loir-et-Cher. « La campagne se termine et plusieurs secteurs du Loir-et-Cher ont bénéficié de précipitations au moment opportun. »
Le franchissement des seuils de références est signalé pour les bassins versants de la Brenne, la Tronne et des affluents du Loir. Les irrigants dépendant de ces cours d'eau tiennent à jour un carnet de suivi hebdomadaire et par quinzaine des installations de prélèvement. Ils ont obligation de réduire de 20 % voire même de 50 % le volume qui leur est accordé. Suivant ces mêmes dispositifs, le remplissage des plans d'eau à usage de loisirs et des étangs est interdit.
Des mesures identiques sont appliquées pour la Braye où les débits journaliers à la station de référence sont inférieurs à la normale. « La situation est assez contrastée dans le département », explique Patrick Grandbarbe adjoint à la direction de la DDEA. « Les mesures ont été prises à partir de trois arrêtés préfectoraux et c'est le nord de la Loire qui est le plus concerné, notamment la Braye qui a subi une forte diminution de son débit cet été. » Au nord, le seuil de vigilance est observé pour la Sauldre et le Beuvron, sans restriction pour le moment. « Si l'on parle de sécheresse au plan national pour certaines régions, ce n'est pas encore la situation vécue localement », précise Patrick Grandbarbe.
Source : La Nouvelle République