Voici l'article présent sur le site de la Nouvelle République :
Disons le tout de suite : aucune comparaison ne peut être faite entre les récents événements de Moore et d'Oklahoma City, aux États-Unis, et la tornade enregistrée, mercredi, vers 20 h, dans le secteur de Liniez. « Aux États-Unis, on était proches des maximums sur l'échelle des intensités ; alors qu'à Liniez, nous étions carrément à l'opposé », explique Olivier Renard, président de l'association Météo Centre.
Il n'empêche que cette tornade indrienne a laissé quelques traces de son passage. « Elle s'est probablement formée dans les deux premiers kilomètres de l'atmosphère, au-dessus d'un champ de colza, le long de la départementale 926. Puis, elle a traversé la route pour prendre la direction de Bouges-le-Château et finalement disparaître. »
Un tourbillon d'air de 5 à 6 m de large, qui s'est déplacé sur une distance avoisinant les 200 m. « Elle était mue par des vents de 105 km/h à 135 km/h et a complètement couché les cultures situées sur son passage. Elle s'est arrêtée juste à l'entrée d'un champ de blé. » Un petit tour et puis s'en va.
Beaucoup d'amorces en région Centre
Ces cinq dernières années, « nous n'avons pas recensé de véritables tornades dans notre secteur. En revanche, cette année, nous comptabilisons beaucoup d'amorces sur la région Centre, plus particulièrement en Eure-et-Loir. »
Des phénomènes conflictuels entre des courants d'air chaud qui montent et des courants d'air froid qui descendent et s'entortillent pour former une véritable toupie dévastatrice. Toupie qui s'est ensuite transformée en une pluie de grêle sur Bouges-le-Château. « C'est souvent le cas après une tornade » qui, dans le cas présent, a eu la bonne idée de se former au-dessus d'une étendue agricole. Car même de faible intensité « des dégâts sont toujours constatés, lorsqu'elles passent sur des habitations », ponctue Olivier Renard.