Articles de presse concernant les intempéries du 08 Septembre 2010 sur notre Région

++La gare de Saint-Pierre les pieds dans l'eau++

Les pluies diluviennes ont inondé les passages souterrains de la gare TGV hier matin. Cependant, le trafic ferroviaire n'a pas été perturbé.

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Les usagers qui avaient un train à prendre, hier matin, à Saint-Pierre-des-Corps ont été mis à rude épreuve. Il leur a d'abord fallu affronter le déluge pour se rendre à la gare. Mais, une fois sur place, ils n'étaient pas au bout de leurs désagréments. Une mauvaise surprise les attendait. Durant toute la matinée, la gare est restée portes closes en raison des pluies plus qu'abondantes qui ont totalement inondé les passages souterrains donnant accès aux quais d'embarquement. Le phénomène est rare. Il faut faire appel à la mémoire des vieux cheminots pour faire état de précédents dans un passé plutôt lointain. Toujours est-il que 60 à 80 centimètres d'eau se sont accumulés dans le tunnel en moins de trois heures.
La gare fermée durant toute la matinée

Très rapidement, la SNCF a pris les mesures qui s'imposaient afin d'assurer l'accueil du public et la poursuite du trafic dans les meilleures conditions de sécurité. Une vingtaine d'agents ont été déployés sur le terrain pour guider les voyageurs en les invitant à emprunter les passages planchéiés sur les voies pour se rendre sur les quais. « Passé l'effet de surprise, les gens se sont montrés compréhensifs. Ils ont bien réalisé que nous étions confrontés à une situation très exceptionnelle », commente Marie-Anne Fleury, chargée de communication à la direction régionale de la SNCF.
Les intempéries d'hier matin n'ont pas eu d'incidences sur le trafic ferroviaire. Au bout du compte, les milliers de voyageurs en transit à Saint-Pierre-des-Corps ont pu circuler normalement. « Nous avons juste retenu certains trains durant quelques minutes afin de permettre à tout le monde d'embarquer », précise Marie-Anne Fleury.
De leurs côtés, les pompiers sont intervenus durant trois heures sur place pour assécher les passages souterrains à l'aide d'une pompe. Des moyens privés ont ensuite pris le relais. La gare de Saint-Pierre a rouvert ses portes au public un peu avant 13 h. « Apparemment, les dégâts matériels sont minimes » indique la SNCF qui va mener une enquête pour « établir ce qui s'est passé précisément ».

++Jusqu'à 90 mm de pluies en six heures sur Tours++

es pluies diluviennes qui se sont abattues hier matin sur la Touraine resteront dans les annales de Météo France. Dans le lexique des météorologistes, il s'agit d'un épisode « centennal ».
Selon les relevés effectués sur le terrain, le phénomène s'est plus particulièrement concentré sur Tours et son agglomération. « On pourrait comparer ça à une pieuvre qui a tourné au-dessus de la zone avec quelques tentacules déployés en périphérie », indique Daniel Vendramini, l'adjoint au chef du centre météo de Parçay-Meslay.
Les précipitations ont débuté vers 4 h du matin et se sont poursuivies jusqu'à 10 h environ avec un pic très marqué entre 4 h 30 et 7 h 30. Durant ces trois heures, il est tombé plus de 30 millimètres de pluies sur Tours. Sur l'ensemble de l'épisode, Météo-France a enregistré une moyenne de 60 mm sur l'agglo avec un record sur le secteur de Saint-Symphorien (le quartier de l'aéroport) où l'on a relevé 90 mm.
Dans les annales de Météo France, les derniers épisodes de pluies exceptionnelles remontent à juillet 1999. On avait alors atteint 52,4 mm en trois heures.
« Il faut savoir qu'en moyenne la Touraine enregistre 60 millimètres de pluie au mois de septembre », précise Daniel Vendramini qui confirme un événement météorologique tout à fait exceptionnel.
Hier matin, l'ensemble du département a été copieusement arrosé. Météo France estime que les précipitations se sont élevées « un peu partout » entre 30 et 40 mm. « C'est déjà beaucoup » note Daniel Vendramini.

++Les intempéries frappent aussi en Loir-et-Cher++

Les fortes précipitations, qui ont touché le département la nuit dernière, ont occasionné une petite quarantaine d'interventions des pompiers.

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((http://www.lanouvellerepublique.fr/var/plain_site/storage/images/nouvelle-republique.fr/actualite/faits-divers/24-heures/les-intemperies-frappent-aussi-en-loir-et-cher/111552569/7194373-1-fre-FR/111552569_slider.jpg))

Rien de comparable avec les inondations provoquées par les épisodes cévenols dans le sud de la France, mais les fortes pluies qui se sont abattues, depuis mardi soir et jusqu'à hier midi, dans le département, ont nécessité l'intervention des sapeurs-pompiers à 36 reprises.
Dès 6 h du matin, les secours vont être sollicités à Chaumont-sur-Loire, Chailles, Les Montils, Candé-sur-Beuvron, avant de concerner des communes comme Averdon, Fossé, Marolles, Authon, Blois, Saint-Sulpice, Fontaine-les-Côteaux, Montoire, mais aussi Vendôme, Gombergean, Saint-Bohaire, Coulommiers-la-Tour ou encore Chouzy-sur-Cisse. Le plus souvent pour des opérations de pompage. Mais c'est peut-être à Villetard, commune de Maves, que les dommages ont été les plus spectaculaires.
Sur les coups de 10 h 30, alertées par un gros bruit sourd, Mme Madeira et sa fille de 6 ans se précipitent dehors... pour découvrir qu'une partie du pignon de la maison s'est effondrée. La pluie, poussée par un vent violent, a eu raison du mur en fin de piquetage et sur le point d'être passé à la chaux.
« Au début, on a cru que c'était l'échafaudage qui était tombé », relate cette mère de deux enfants, sa petite dernière dans les bras, tandis que les sauveteurs-déblayeurs placent des étais à l'intérieur de l'habitation pour prévenir une aggravation de la situation. Heureusement, à l'intérieur, tout est au sec, mais le mur a perdu la moitié de son épaisseur. A terre, plus de 2 m 3 de moellons témoignent de l'ampleur des dégâts.
« Il faut éviter à tout prix que la charpente ne s'effondre », indique le capitaine Jean-Noël Richard, qui dirige les secours venus de Maves, Blois-Nord et Blois-Sud, mais aussi Romorantin et Vendôme pour pouvoir armer la « berce » sauvetage-déblaiement amenée sur place.
Présent également sur place, un adjoint propose des solutions de relogement au couple et ses deux enfants qui ne s'avéreront a priori pas nécessaires.