De nouvelles limitations viennent d'être mises en place face à la baisse du niveau de l'Indre. Un point sur le phénomène s'impose.
Le niveau d'eau et le débit de l'Indre sont exceptionnellement bas cet été, en témoigne le seuil d'alerte récemment franchi. Si la sécheresse est en cause, il ne faut pourtant pas oublier le rôle important des ouvrages construits sur la rivière.
Car ce sont près de 250 moulins et barrages qui parsèment la rivière à l'intérieur du département. Modulant le niveau de l'eau, le fonctionnement et les dysfonctionnements de ces ouvrages expliquent en partie les variations observées sur l'Indre. Ainsi, avant d'être un signe de sécheresse, une crue basse peut avoir été provoquée par l'ouverture d'une vanne, ou une fuite de celle-ci.
Il est donc nécessaire de sensibiliser les propriétaires sur leur responsabilité vis-à-vis du niveau et du débit d'eau, et sur la nécessité d'entretenir leurs installations, la fin de l'été étant la période idéale pour procéder à d'éventuelles réparations. Généralement anciens, leurs mécanismes mis à rude épreuve, les moulins nécessitent une attention régulière.
Une question se pose alors : usés, contraignants, ne vaudrait-il mieux pas les détruire ? « C'est au cas par cas, explique David Laurendeau, technicien de rivière sur la vallée de l'Indre. Il ne faut pas accuser trop vite les moulins, ils représentent un véritable patrimoine, et leur action peut être bénéfique pour l'écosystème. » Car en favorisant l'oxygénation de l'eau et en brassant les populations de poissons, la baisse du niveau de la rivière participe à son bon fonctionnement. « Notre volonté, c'est de faire comprendre aux riverains les tenants et aboutissants du fonctionnement de la rivière, encore plus en cette période de vigilance. Il y a la sécheresse, mais elle n'explique pas tout », conclutDavid Laurendeau.
Source : La Nouvelle République